La bête du Gévaudan à l'arrivée ! Mercredi 6 septembre, St Privat /Saugues, 22 km
Cette étape s'avérera plus longue que prévue 22 km au lieu de 19! Nous mettrons 6 h 30 .Nous marcherons assez vite mais ferons des arrêts assez longs. Le dénivelé est important 680m. De longues montées ont succédé à des descentes accidentées
A la fin de la première montée nous nous arrêtons à la petite chapelle de Rochegude accrochée à flanc de coteau.
Un couple de coréens nous a pris en photo. Nous les retrouverons tout au long du chemin. Ils feront les mêmes étapes que nous, souvent dans les mêmes gîtes. Ce n’est pas leur premier pèlerinage. Ils vont cette année jusqu’en Espagne.
Un coup d’œil à gauche offre une vue plongeante vers sur Monistrol d’Allier que nous devinons dans la vallée.
Un coup d’œil à droite, permet d’apercevoir le tracé du cévenol qui relie Clermont à Nîmes. Son parcours est jalonné de nombreux tunnels et viaducs parfois en courbe et en pente comme celui de Monistrol.
Les brebis noires du Velay se reposent tranquillement tandis que nous effectuons une descente raide et accidentée vers vers Monistrol et les gorges de l’Allier.
Dès 1909 Monistrol sera équipé en électricité grâce à l’utilisation des eaux de l’Allier.
A l’entrée du village, nous traversons le pont Eiffel construit en même temps que le viaduc de Garabit et la Tour Eiffel. En contrebas c’est l’heure des préparatifs pour la descente des gorges.
Une halte au village pour choisir une coquille ! Elle va trôner sur notre sac à dos et fera de nous de vrais pélerins en route vers ST Jacques
En quittant Monistrol la montée est rude. Nous sommes au cœur des monts de la Margeride. …Les laitières reines de la Margeride empruntent le chemin. Pas d’autre choix que de nous ranger de côté pour les admirer.
L’arrivée à Saugues est marquée deux sculptures en bois : des totems sur la gauche et une magnifique bête du Gévaudan sur la droite.
En effet, Saugues, c’est le fief de la célèbre bête du Gévaudan qui sema la terreur dans toute la Margeride entre 1764 et 1767
En ville, nous montons au sommet du donjon que l’on aperçoit de loin. Il porte le nom de tour des anglais car des bandits ayant pris parti pour les anglais y auraient séjourné au XIIIe siècle.
Après les visites, à l’heure de l’apéro, les pélerins se donnent rendez vous aux terrasses des cafés, pour déguster le rosé du coin et surtout des demi de bières qui parait-il sont excellents contre les tendinites. Nous constatons que certains doivent être très fragiles de ce côté là !
Le gite d’étape de Mme Martins est une institution selon les guides. Une institution pour ses punaises de lit sans doute ! Nous garderons un souvenir très désagréable de notre nuit malgré les potages maisons et la potée.