Sur les traces des laitières de Galice
Jour 9: Fonfria /Pintin: 21km
Au petit matin nous nous lançons sur un chemin venteux et ensoleillé qui donne tout leur éclat aux fougères.
Nous sommes seuls sur le chemin et profitons pleinement des mers de nuages qui émergent de tous côtés.
Au cours de cette étape nous cheminerons sur des sentiers pentus à travers la campagne galicienne. Aucune ville en vue, uniquement des hameaux et des sentiers ombragés recouverts de bouses de vache. On est loin des surprises olfactives montagnardes précédentes et nous devons regarder avec attention où l'on met les pieds.
La présence de toutes ces déjections s'explique par le fait que l'on mène les laitières aux pâturages le soir ou qu'on les déplace d'un pâturage à l'autre dans la journée. On les rentre également pour la traite. Cela fait donc beaucoup de passages. Nous quittons le village de Triacastela, soulagés de découvrir au détour d'un pré les responsables de toutes ces bouses!
Le hameau de Ramil retiendra notre attention pour plusieurs raisons :
Ses maisons typiques
Et ses arbres remarquables
Ci-dessus un noyer centenaire dont le tronc fait plus de huit mètres de diamètre
De larges sentiers ont été creusés entre les pâturages. Ils favorisent le passage des troupeaux et la circulation entre les hameaux. Les près étant au-dessus on peut observer de chaque côté, ce qui est rare, l'enchevêtrement des racines sous le niveau du sol et le passage qu'elles se créent entre les pierres.
En Galice on peut également voir des horreos- des greniers sur pilotis- pour empêcher les rongeurs de déguster les graines.
Nous approchons de Santiago, les coquilles sont très présentes sur les bords du chemin
Vers midi nous arrivons sur un plateau. Les descentes ont été longues et nombreuses. Nous avons quitté la montagne et sommes maintenant entourés de collines.
Nous traversons une belle forêt dont la pente est vertigineuse.
Dans le village suivant, nous passons devant une aire de repos donativo qui s'avère être une sorte de caverne d'Ali baba. Un véritable buffet est dressé devant un espace confortable aménagé pour la dégustation.
Le jardin regorge d'objets disparates et de citations ou réflexions sur les effets du chemin sur l'être humain. Un arbre de coquilles attire notre regard.
Nous arrivons tranquillement dans le tout petit hameau de Pintin où nous logeons dans l'unique pension de famille. A l'entrée les laitières en pleine sieste nous ignorent en attendant de souiller bien malgré elles les ruelles.