Une certaine monotonie semble s'installer définitivement.
Depuis quelques jours le chemin change peu et nous parcourons les différentes étapes sur un fond de monotonie qui semble s'installer définitivement. Nous longeons des routes ou bien traversons des champs de céréales puis des villages très vieux et sans vie, animés par la présence des pèlerins.
Parfois, comme lors de notre arrivée à Sahagún, quelques passages ombragés et une curiosité patrimoniale, ici l'Ermitage de la vierge du pont, permettent de rompre avec la routine .
Sur l'esplanade de l'Ermitage , un monument marque le milieu du chemin : en effet Sahagún est le point central du chemin entre Ronceveaux et Santiago. Nous nous faisons photographier en franchissant la porte du milieu du chemin.
Sahagún est une assez grande ville célèbre pour son patrimoine . Malheureusement c'est lundi et tout est fermé, donc impossible de rentrer dans les églises.
Dans le centre historique, une plaque rappelle que Sahagún est considérée comme le milieu du chemin.
Comme ailleurs dans les villes espagnoles nous découvrons quelques murales au détour des rues.
Après avoir passé la nuit à Sahagún, nous retrouvons un chemin un petit peu différent. Nous marchons jusqu'à notre prochaine étape- El Burgo de Ranero- le long d'une route peu fréquentée, protégés du soleil par de jeunes platanes. La monotonie nous gagne de plus en plus.
Dans ce contexte notre état d'esprit de marcheur évolue. Précédemment marcher était soutenu par une double motivation :
-Une motivation externe: la découverte de curiosités du patrimoine et de paysages pittoresques ou surprenants.
- Une motivation interne: marcher, avancer, cheminer à la rencontre de soi-même comme évoqué précédemment
La motivation interne devient l'unique moteur de la marche et nous cheminons parfois avec moins d'entrain; les étapes nous paraissent plus longues qu'elles ne le sont.
Il n'en reste pas moins notre héros. Il a simplement perdu momentanément de sa superbe.